L’origine du cacao
Découverte
Au XV° siècle, ce sont les conquistadores qui ont découvert le cacao. Les Aztèques et les Mayas raffolaient de cette boisson amère et pimentée. Afin de la rendre agréable à leur palais, les Espagnols lui ont ajouté du sucre de la vanille, de la cannelle et du lait. Ce sont ensuite les Portugais qui ont répandu la culture du cacaoyer au fur et à mesure de l’expansion de leurs conquêtes coloniales. Dès 1498, cette culture arrivait à Zanzibar.
En Europe
Au XVII° siècle, le chocolat est une boisson appréciée de l’aristocratie et du clergé espagnol. Ce sont Anne d’Autriche et Louis XIV qui font entrer le chocolat à la cour, sous forme de boisson chaude. Sa consommation reste l’apanage des riches. En 1821, l’Anglais Cadbury met au point la fabrication du chocolat à croquer. Sept ans plus tard, le Hollandais Van Houten fait de même avec le chocolat en poudre. C’est grâce à la révolution industrielle que le chocolat se démocratise.
La culture du cacaoyer
Il existe deux principales variétés de cacaoyers : le criollo et le Forastero. Ce dernier, à l’amertume très prononcée, représente 80 °/° de la production mondiale qui s’est élevée à 3 400 000 tonnes en 2014. S’il est d’une qualité moyenne, le Forastero est très productif et très résistant. Le criollo qui ne concerne que 1 à 5 °/° de la production mondiale est réputé pour sa douceur. Il est très présent à Madagascar.
Le cacaoyer à Madagascar
C’est à partir du début du XX° siècle que les colons français ont introduit la culture du cacaoyer à Madagascar. En raison des difficultés que présente la culture du criollo, une quinzaine d’années plus tard, une troisième variété était créée par croisement. Elle porte le nom de trinitano et elle réunit les qualités du Foarastero et du criollo.
Chaque cacaoyer produit par an une vingtaine de fruits appelés cabosses. Elles ressemblent à des ballons de rugby d’une vingtaine de centimètres de long pour un poids d’environ une livre. Coupée en deux dans le sens de la longueur, chaque cabosse contient de 25 à 75 graines qu’il convient de laisser fermenter 9 jours avant de les laisser sécher au soleil de 15 à 20 jours avant qu’elles soient bonnes pour la torréfaction. La cabosse vide n’est pas perdue, elle sert à la nourriture du bétail.
La culture du cacaoyer se concentre dans le nord-ouest de Madagascar. Si cette région est marquée par la sécheresse, la vallée du fleuve Sambirano offre une enclave verdoyante et humide. Ce micro climat est dû à la présence du massif montagneux du Tsaratanana où le plus haut sommet de l’île culmine à 2876 mètres.
La vallée du fleuve Sambirano abrite, non seulement des plantations de cacaoyers, mais elle produit également du café, de nombreuses épices, vanille, poivre, baies roses mais aussi des plantes destinées au parfum, ylang ylang, vétiver et autre patchouli. Si la production du cacao a lieu toute l’année, les plus importantes récoltes se déroulent au mois de juin- juillet et octobre-novembre. Si à l’échelle mondiale, la production s’élevait en 2014 à 3 400 000 tonnes, celle de Madagascar est très faible. Cependant, sur le marché international, la qualité de sa production n’est plus à faire et est très recherchée.
Même s’il est difficile d’avancer des chiffres, on estime que c’est près d’une trentaine de milliers de Malgaches qui exploitent de petites plantations sur une superficie de plus de 15 000 hectares. La chaine de production débute par ces petits producteurs. Ils vendent leurs récoltes à des collecteurs qui fournissent les exportateurs. Ce n’est pas au début de cette chaine que se trouvent les meilleurs bénéfices. Les bonnes années, 1 kg de féves séchées se négocie aux environs de 4000 ariary, soit 1,5 euros.
Selon les années, le cacao peut occuper jusqu’au troisième rang dans le marché mondial des matières premières. C’est un produit spéculatif dont les cours sont tributaires du commerce international.
Proche de l’association depuis ses débuts, Gérard écrit pour le blog depuis sa mise en ligne. Il y a quelques années, Gérard Naal a réalisé combien l’histoire de Madagascar était méconnue tant des Français que des Malgaches, il a donc regroupé notes et comptes-rendus de nombreuses publications universitaires pour rédiger un livre disponible ici.
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